Charles, frère de Jean-Pierre, également chanteur, s’est exilé au Cap Vert en tirant le meilleur parti du mélange des cultures dans son album Corsicaboverde (2000) : pas un disque de polyphonies corses à proprement parlé mais un disque sur des rythmes capverdiens où corse et créole portugais se mélangent pour rendre hommage à la Corse, « laissée si si loin, comme un amour perdu que l’on pleure ».
On sent dans cet album fort bien nommé Métis, les influences des années Surghjente comme de sa rencontre avec Cesaria Evora, dont la maison de disque Lusafrica signa le premier album du chanteur. L’univers ensoleillé de Charles Marcellesi, qui rappelle parfois celui de Lavilliers (ah c’est donc pour ça que je l’aime tant !), s’enrichit de trois beaux duos, l’un avec Nidia Lopez, le suivant avec I Muvrini et le dernier avec Jean-Pierre Marcellesi, ainsi que d’un trio avec Nidia Lopez et Mario Lucio (critique du magazine Terra Corsa n° 27, juillet-août-septembre 2009).