Chansonnier libertaire très populaire dans les milieux ouvriers et auteur de nombreuses chansons dont Révolution (1910), Si les métaux parlaient (1910), La Voix du Bronze (1911), Guerre à la guerre (1912), Robert Guérard participait avant la première guerre mondiale à l’animation des galas et sorties organisées par les groupes anarchistes.
Devenu membre du Parti communiste, il fut vivement attaqué après avoir publié dans l’Humanité (13 janvier 1921) un « appel au reniement » signé également par E. Girault et Alzir Hella (cf. Libertaire, 21 janvier 1921). Il fonda le groupe La Muse plébéienne qui édita ses propres textes dont Vers l’Internationale, La Rouge, Le tocsin du grand soir, A bas la guerre, etc. Toutefois plusieurs de ses textes étaient également publiés par le groupe La Muse Rouge dans les fascicules Nos Chansons (Paris, 18 fascicules de 1918 à 1930) édités par Fernand Coladant. En 1931 R. Guérard , lors de l’affrontement entre le groupe La Muse Rouge plutôt libertaire et la Fédération du théâtre ouvrier de tendance communiste, prit partie pour cette dernière et fut mis en minorité à La Muse rouge. Toutefois il aurait ensuite été exclu du PC, et lors de sa mort en 1949, R. Guérard, qui avait participé à la libération aux soirées de « la vache enragée », était qualifié de « véritable libertaire » (cf. Libertaire , 11 février 1949)

Notice de Robert Brécy in « Dictionnaire biographique du mouvement ouvroer… », op. cit. // Libertaire, 11 février 1949 // R. Bianco « Un siècle de presse… », op. cit. //

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